top of page

Les parachutages de containers du SOE Wheelwright pour le réseau Hilaire-Buckmaster dans les Landes en 1943-1944 sur le canton de Gabarret

SOE WHEELWRIGHT 1943-1944 résistance landaise

Clic sur l'image pour voir la vidéo.

Sourcing réalisé par

jean noel Téchené

À Losse (quartier de Lapeyrade dans les Landes), une stèle rend hommage à Claude Arnault parmi sept agents amenés en France lors de cinq parachutages réalisés entre août 1943 et avril 1944 sur les terrains aux alentours :

  • pour le réseau STATIONER : Maurice Southgate « Hector », chef du réseau, largué le 28 janvier 1944 à Lubbon (Landes) ;

  • quatre agents pour le réseau Hilaire-WHEELWRIGHT de George Starr « Hilaire » :

    • Yvonne Cormeau « Annette », opérateur radio, parachutée le 22 août 1943 en Gironde, qui servit dans le Gers ;

    • Anne-Marie Walters « Colette », courrier, parachutée le 4 janvier 1944 à Créon-d'Armagnac ;

    • Claude Arnault, instructeur-saboteur, parachuté en même temps qu'Anne-Marie Walters ;

    • Denis Parsons « Pierrot », opérateur radio, parachuté le 12 avril 1944 à Ayzieu, ayant agi dans le Gers ;

  • deux agents pour le réseau SCHOLAR, parachutés le 19 mars 1944 à Herré (Landes) :

    • Gonzague de Saint-Geniès « Lucien », chef de réseau

    • Yvonne Baseden « Odette », opératrice radio.

 

Pierre Justin Téchené et ses compagnons d'armes, ont  participé activement à ces opérations de parachutages.

 

  • État civil : Claude Georges Arnault.

  • Comme agent du SOE, section F :

    • Nom de guerre (field name) : « Néron ».

    • Nom de code opérationnel : HAIRDRESSER (en français COIFFEUR)

1944. Dans la nuit du 3 au 4 janvier, il est parachuté à Créon-d'Armagnac (Landes), avec Anne-Marie Walters « Colette », pour devenir instructeur-saboteur dans le réseau Hilaire-WHEELWRIGHT de George Starr, en remplacement de Charles Duchalard « Denis » qui n'a pas donné satisfaction. Jusqu'en mai, il est basé au sud de la zone de WHEELWRIGHT, hébergé chez Roland Mazencal (« Roger », Castex), à Mazères-sur-Salat (Haute-Garonne). Il est ensuite envoyé en Dordogne pour vérifier si des hommes qui viennent d'arriver et réclament de voir George Starr sont bien les agents qu'ils prétendent et pas des provocateurs de la Gestapo. Bien qu'en règle générale George Starr interdise aux différents groupes d'effectuer des sabotages avant le jour J, il confie à Arnault deux importants missions : faire stopper la production d'une usine de poudre à Toulouse (réussite partielle le 27 mars) et saboter l'usine Lorraine-Dietrich à Bagnères-de-Bigorre, qui fabrique des équipements de chars et d'avions (succès complet le 11 mai). Après le débarquement, Arnault effectue diverses opérations de sabotage de routes et de voies ferrées en Dordogne, de dépôts de pétrole et d'un train blindé. Il assure la réception de l'équipe Jedburgh AMMONIA près de Sarlat le 9 juin.

 

  • État civil : Anne-Marie Walters, épouse Comert.

  • Comme agent du SOE :

    • Nom de guerre (field name) : « Colette »

    • Nom de code opérationnel : MILKMAID (en français FILLE DE LAITERIE)

    • Fausse identité : Marie-Françoise Périer ; Alice Thérèse Davoust ; Miss Fitzgerald (en Espagne)

Parcours militaire :

  • WAAF  ; grade : ACW (Aircraft woman) ; matricule : 2001920

  • SOE, section F ; grade : Assistant Section Officer ; matricule : 9901

 

 

  • État civil : Béatrice Yvonne Biesterfeld, épouse Cormeau, puis Farrow.

  • Comme agent du SOE :

    • Nom de guerre (field name) : « Annette »

    • Nom de code opérationnel : FAIRY (en français FÉE)

    • Autre pseudo, évoqué par certaines sources : Sarafari

    • Nom familier, pour les maquisards : Madame Annette

    • Après la mort de son mari pendant le "blitz" en 1941, ses connaissances linguistiques l’incitent, début 1943,  à s’inscrire au SOE, où elle devient radiotélégraphiste. Après son parachutage au "camp de la pluie", Elle enverra des centaines de messages et participera à la réception de plus de 140 parachutages pour le réseau Wheelwright dans le Sud Ouest.

 

 

  • État civil : Marie Joseph Gonzague de Saint-Geniès.

  • Comme agent du SOE :

    • Nom de guerre (field name) : « Lucien ».

    • Nom de code opérationnel : SCHOLAR (en français ÉRUDIT).

    • Faux papiers : établis au nom de Georges-Henri Holleneau.

    • Autre pseudo : Sidney Gibbs1

Situation militaire : SOE, section F, grade : capitaine ; matricule : 309904.

 

Dans la nuit du 18 au 19 mars 1944, accompagné d’Yvonne Baseden « Odette », son opérateur radio, il est parachuté à Herré (Landes), à 40 km à l'ouest de Condom (Gers). Les deux agents parviennent séparément à Dole (Jura) où ils conseillent Charles Alluin qui assure l'interim de la direction du réseau, avec des contacts dans plusieurs départements, mais surtout, dans le Jura, autour de Dole, de petits groupes de résistants ou de maquisards, dix à vingt hommes, qu'il s'agit d'armer et de fédérer sous la houlette de "Radio-Patrie", couverture locale du SOE.

 

 

  • État civil : Yvonne Jeanne Thérèse de Vibraye Baseden, épouse Bailey puis Burney.

  • Comme agent du SOE

    • Nom de guerre (field name) : « Odette »

    • Nom de code opérationnel : BURSAR (en français ÉCONOME)

    • Faux papiers : établis au nom de Jeanne Bernier, sténo-dactylo.

Parcours militaire : SOE, section F ; grade : acting Flight Officer (capitaine) ; matricule WAAF : 4189.

A noter que des 1942, Winston Churchill autorise l'incorporation de femmes pour des missions en territoire ennemie.

39 femmes furent recrutées et incorporées au SOE. Le recrutement se faisait sur les bases de la motivation, l'endurance, l'intelligence, le courage ainsi que sur les côtés audacieux et leur capacité à séduire. Leur formation au maniement d'arme, sabotage et comment résister à la torture, etc ... fut courte.

Des parachutages comme ceux ci sont organisés par centaines en France durant l'Occupation. Si les premiers auront lieu dès 1940, ils resteront confidentiels et surtout très rares. Ce n'est qu'a partir de 1943, lorsque sera décidée une intervention des Alliés sur le sol français qu'ils se multiplieront. Ce sont alors des hommes, quelques femmes et des milliers de containers contenant armes, munitions, matériel de sabotage, qui vont être parachuté à la Résistance Intérieure. Ainsi armée, elle sera en mesure d'aider les troupes alliées lors de leur débarquement et de participer à la libération du territoire.

 

Anne-marie Walters "Colette" opératrice radio SOE parachutage 1944 résistance landes
Colette
Béatrice Yvonne Biesterfeld épouse cormeau "annette" opératrice radio SOE résistance Landes
Annette
Yvonne Jeanne Thérèse de Vibraye Baseden dit "odette" agent SOE  résistance Landes
Odette
Colonnel Hilaire Résistance Landes
Hilaire
Résistance Landaise
Hector

Clic sur les images pour plus d'informations

parachutage du SOE sur les terrain wheel wright pour la résitance landaise en 1943
liaisons radio pour la résistance dans les Landes
terrain de parachutage de "la vertu" résistance landaise canton de Gabarret

Pour information :

  • HILAIRE : c'est le nom de guerre de George Starr. C'est sous ce nom d'HILAIRE que le réseau est enregistré par le Bureau Résistance (archives du SHD, Vincennes)

  • WHEELWRIGHT : c'est le nom de code opérationnel de George Starr, nom utilisé par la RAF. WHEELWRIGHT veut dire CHARRON en français.

  • HILAIRE-BUCKMASTER : le nom Buckmaster est celui du chef de la section F à Londres.

Missions

Les missions du réseau étaient de type "action" : parachutages, sabotages, recrutement et instruction de groupes de choc, armement et encadrement des résistants.

Période d'activité

  • Durée : 22 mois.

  • Début : 14 novembre 1942, date de l'arrivée de George Starr à Agen.

  • Fin : 16 septembre 1944, date de la visite du général de Gaule à Toulouse, après la libération de la ville.

 

Liaisons radio avec Londres

Les émissions-réceptions radio étaient assurées par Yvonne Cormeau (400 messages émis) et Denis Parsons (84 messages émis).

Voici quelques exemples de messages BBC convenus pour les opérations :

  • « Le chef de gare a un drapeau rouge. »

  • « Le soleil est devant vous. »

  • « Il porte une chemise blanche »

  • « La pluie ne coûte pas cher en Angleterre. »

  • « La vertu est la plus belle parure de la jeune-fille. », changé en * « L'ivrognerie est un vilain défaut. »

  • « La roulette est un jeu dangereux. »

  • « La casserole rouge est sur la table »

  • « Les pigeons sont au balcon. »

  • etc...

 

Mémorial des parachutages du SOE à Losse - Résitance landaise
Vidéo explicative sur les restes du gilet pare balle d'hector, parachuté le 28 janvier 1944 au camp de la pluie

Le réseau organisa 147 parachutages. Dont certains ont été réalisé sur Herré, Créon d'Armagnac et Lubbon.Terrains de "la Pluie N°36",

"la Vertu N°50", "la Roulette N°64"," St Antoine de Queyret N°19", et côté Gers "la lande du Catalan à Ayzieu N°98". Pour mener à bien les missions de parachutages, le SOE britanique travaillait de concert avec les résistants sur le terrain.

Parchutages réseau Hilaire Buckmaster avec résistance landaise
parachutage du SOE dans la résstance landaise en 1943-1944

Liste des agents du SOE

A partir de la rafle du 21 avril 1944 et la déportation de Gabriel Cantal, c'est Pierre Justin Téchené qui lui succèdera à la tête de l'organisation cantonale de la demi brigade de l'Armagnac. Puis il prendra le commandement des forces FFI du canton le 9 septembre 1944 sur l'ordre d' Henri Monnet commandant de la demi brigade de l'Armagnac.

Clic sur l'image pour voir la vidéo

Clic sur l'image pour voir la vidéo.

Résistance dans les Landes 1939-1945
Parchutage du SOE pour la résistance landaise 1943-1944

Clic sur l'image pour voir la vidéo

Pour les parachutages, la RAF utilisait  l'Halifax.

 

Cet avion fut conçu en 1936 sur la demande de la Royal Air Force qui désirait posséder un bombardier bi-moteurs. Les premières études de la motorisation amenèrent les concepteurs, dès 1937, à faire de l'Halifax un quadri-moteurs (Rolls Royce).

Le premier vol eut lieu en 1939 et l'Halifax entra en service actif en 1941.

Rapidement, des versions incorporèrent des tourelles de défense disposées sur le dessus de la queue, sous le ventre et dans le nez de l'appareil.

De qualité inférieure au bombardier lancaster principalement utilisé par la RAF, l'Halifax se vit souvent utilisé dans des rôles autres que le bombardement : reconnaissance maritime, traction de planeurs, transport de troupes aéroportées ou de matériels.

Plus de 6000 Halifax furent construits avant que la production ne cesse en 1946.

Le STEN

Arme la plus connue des résistants, de frabrication anglaise ce décline en 8 versions . Elle tire du 9mm parabellum facile a trouver chez l'ennemis puisque c'est les munitions du luger : MK etant l'abréviation de MarK.

 

Peu aprécier des fantassins britanniques, cette arme l'est plus par les para autant anglais que allemand, ainsi que les résistants, du fait de sa facilité de montage/démontage qui permettait de la cacher facilement.

Le Sten est surtout parachutée peu avant et après le débarquement de normandie (200 000 en France).

Le Sten arme pour la résistance dans les Landes

Clic sur l'image pour voir la vidéo

Les "sizaines" et "trentaines"

 

L'organisation en « sizaines » et « trentaines » existait déjà dans le Scoutisme. Il n'est donc pas étonnant que des Résistants, qui avaient été parfois scouts dans leur jeunesse, copient cette organisation en lui enjoignant des consignes de « sécurité » strictes.

     Dans la Résistance, l'unité de base est la « sizaine » et chaque chef de « sizaine » ne connaît que ses cinq compagnons de Résistance, ainsi que son chef de « trentaine ». Le chef de trentaine ne connaît que les cinq chefs des sizaines. Ce procédé permet de limiter le risque en cas d'arrestation d'un chef, ou d'un groupe, par l'ennemi.

     Cette organisation en sizaines, trentaines et centaines semble avoir été créée, assez tôt, dès 1941, d'après certain document mais un autre document précise qu'elle aurait été créée par les Forces Françaises de l'Intérieur, (FFI), elles-mêmes créées en janvier 1944 ! Un troisième document précise que ce serait Henri Fresnay (fondateur de "combat"), militaire de carrière  qui était entré très tôt en Résistance, qui serait à l'origine de ce style d'organisation en sizaines et trentaines.

     Quoi qu'il en soit, après février 1943, « sizaines » et « trentaines » ont été créées parce que les camps de maquisards étaient trop « lourds » à gérer, trop visibles, trop vulnérables. Effectivement les réfractaires du STO ou les volontaires pour combattre arrivaient dans une région qui n'était pas la leur. Ils ne pouvaient pas passer inaperçus et devaient demander asile à des gens du pays plus ou moin bien disposés à leur égard.

    Il fallait donc une autre organisation plus souple, plus discrète et plus sûre : la « trentaine civile », appelée aussi parfois «trentaine sédentaire », constituée par des gens du pays, entrés en Résistance sans le crier sur les toits. Ces hommes continuaient à vivre aussi normalement que possible chez eux et pouvaient être moblilisés et réunis pendant une durée précise, celle d'une mission.qu'on a parfois Ces trentaines civiles, bien distinctes des « maquis » ne sont toutefois pas autonomes, elles dépendent d'un chef maquisard : ORA, FFI, MUR. Ce sont, en quelque sorte des forces supplétives.

Balise Euréka-Rébéca pour la résitance landaise 1939-1945

Le système de balise Euréka-Rébecca permettait de mieux guider les avions lors des parachutages de nuit.

  • Eureka, une balise installée au sol qui comporte un émetteur-récepteur super-régénératif travaillant dans la bande de fréquences 214-234 MHz, alimenté par une batterie via un générateur de puissance à vibrateur. Une antenne portable montée en tripode est déployée au moment des communications.

  • Rebecca, une station embarquée dans l'avion qui recherche la direction d'Eureka.

Initialement conçu par TRE et fabriqué par Murphy, le système connaît plusieurs variantes conçues et fabriquées aux É.-U. et en Grande-Bretagne.

 

Pour la mobilité Euréka ( ce système très lourd à cause du poids des batteries), était porté sur le dos d'un résistant. C'était la responsabilité du lieutenant René Mougin le gendre de Pierre Téchené au "camp de la pluie".

Voir l'onglet "les mémoires de Jean Castagnos"

 

Les équipes des comités de réception pour les parachutages landais

sur les différents terrains de

Lubbon, Créon d'armagnac, Herré,

et Bourriote Bergonce (ce dernier n'ayant jamais servi).

Barbère René

Barrère Armand

Barrère Robert

Bartelemi Louis

Blanchard

Beugne Didier

Cantal Gabriel

Cantal Albert

Cantiran Fernand

Catay

Castagnos Gabriel Jules

Castagnos jean

Daubain

Dumartin

Dupat et son fils Jeannot

Faget René

Levy

Lucy

Marquet Jean

Marquet Claude

Mougin René (lieutenant)

Portaix

Vignolles Eugène 

Vignolles Armel

Téchené Pierre (capitaine)

A noter que retrouver des informations après plus de 70 ans d'histoire est particulièrement compliqué, et nos recherches sont probablement incomplètes par manque d'information.

Armand Daupeyroux

Je souhaitai réalisé un focus particulier sur Armand Daupeyroux. Il était, à cette époque là un jeune homme affecté au camps de jeunesse de Gabarret. Il y a donc très bien connu le lieutenant René Mougin et le capitaine Téchené dont il était proche pour leur rendre des services au sein de la résistance pour les parachutages.

En annexe, vous découvrirez le justificatif

Cet homme de l'ombre réalisera par la suite une brillante carrière d'officier en Indochine.

Nous sommes en attente d'information sur cet homme ainsi que de photos.

Armand Daupeyroux résistant dans les Landes
Armand Daupeyroux résistance dans les Landes

Sources :

Wikipédia, Michael Richard Daniell Foot, "Des Anglais dans la Résistance".

Et le livre "Parachutées en terre ennemie", de Monika Siedentopf  historienne Allemande. auteure de nombreux ouvrages sur les femmes, elle s'est intéressée cette fois à un sujet encore méconnu : l'engagement des femmes dans la Résistance.
 

Merci à Danny  Mougin petite fille de Pierre Justin Téchené, pour nous avoir fourni un complément de documents originaux.

Dictionnaire Historique de la Résistance.

 

A noter que certains faits mentionnés sur ce site, sont incomplets, par manque d'information.

Témoignage de Maurice Obadia sur la résistance landaise

Témoignage de Maurice Obadia.

Docteur es lettre. Expert en art contemporain.

Bonjour,

La conjonction des recherches sur la résistance, et de la richesse historique des Landes m'a passionné.

J'avais déjà passé du temps sur le même sujet et, notamment sur la bataille de l'Isle Jourdin (32).

Les témoignages de ceux qui on vécu ces années sombres et glorieuses doivent être lus, relus, débattus et médités.

C'est le mérite de ce site que de proposer, clairement, simplement, mais complètement une chronique de cette période difficile et souvent esquivée.

On se promène avec curiosité d'un thème à l'autre, de personnages connus à des personnes banales mais passionnantes.

Ce travail de mémoire mérite d'être connu, expliqué, et pas seulement par des adultes de demain.

Cordialement.

Unknown Track - Unknown Artist
00:00 / 00:00
bottom of page